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Article 17 déc. 2025

LMNP en 2026 : Ce qui change pour l'investissement en résidences étudiantes 📚


Faut-il s'inquiéter des nouvelles règles fiscales ? Décryptage complet pour les investisseurs avisés

L'année 2026 s'annonce comme un tournant significatif pour le statut de Loueur en Meublé Non Professionnel. Depuis plusieurs mois, les annonces se succèdent et suscitent de légitimes interrogations chez les investisseurs en résidences étudiantes. La loi Le Meur, parfois qualifiée de « loi anti-Airbnb », ainsi que les dispositions du Projet de Loi de Finances 2026, introduisent des modifications substantielles dans le paysage fiscal de la location meublée. Cependant, une analyse approfondie révèle que les résidences étudiantes conservent des atouts considérables et demeurent un placement patrimonial de premier plan.

Le LMNP ne disparaît pas : rassurons-nous d'emblée 🔒

Commençons par dissiper les craintes les plus répandues. Non, le statut LMNP ne sera pas supprimé en 2026. Cette affirmation, pourtant récurrente dans certains médias, ne correspond nullement à la réalité législative. Les réformes en cours visent essentiellement à ajuster certains avantages fiscaux et à réguler les excès constatés dans la location de courte durée, mais le cadre juridique fondamental du LMNP demeure parfaitement stable.

Pour rappel, le statut de Loueur en Meublé Non Professionnel s'applique aux propriétaires qui respectent l'une des conditions suivantes : des recettes annuelles de location meublée inférieures à 23 000 euros par an, ou des revenus d'activité professionnelle supérieurs aux recettes locatives, même si celles-ci dépassent ce seuil. Cette définition reste inchangée pour 2026 et les années à venir.

L'attrait historique du LMNP réside dans la possibilité de relever du régime des Bénéfices Industriels et Commerciaux, offrant un choix entre le régime micro-BIC et le régime réel. Ces deux options fiscales conservent leurs caractéristiques fondamentales, bien que certains paramètres évoluent.

Les modifications du régime micro-BIC : une distinction essentielle 📊

La réforme 2026 établit une distinction fondamentale entre les différentes catégories de locations meublées. Cette nuance revêt une importance capitale pour les investisseurs en résidences étudiantes.

Les meublés de tourisme non classés : les grands perdants

Les propriétaires de meublés de tourisme non classés subissent les modifications les plus significatives. À compter du premier janvier 2026, le seuil du régime micro-BIC est ramené à 15 000 euros de revenus locatifs, contre 77 700 euros auparavant. L'abattement forfaitaire passe simultanément de 50 % à seulement 30 %. Cette évolution représente un durcissement considérable pour les locations saisonnières de type Airbnb qui n'ont pas entrepris de démarche de classement.

Les meublés de tourisme classés : un régime intermédiaire

Pour les meublés ayant obtenu un classement officiel (minimum deux étoiles), les conditions demeurent plus favorables. Le plafond de revenus reste fixé à 77 700 euros, avec un abattement de 50 %. Cette différenciation vise clairement à encourager la professionnalisation du secteur touristique et à améliorer la qualité des hébergements proposés.

Les locations meublées longue durée : la stabilité préservée 🎓

Excellente nouvelle pour les investisseurs en résidences étudiantes : les locations meublées à l'année conservent leurs avantages traditionnels. Le régime micro-BIC reste accessible jusqu'à 77 700 euros de recettes annuelles, avec un abattement de 50 %. Cette stabilité réglementaire confirme que les pouvoirs publics distinguent nettement les locations destinées à l'habitat permanent ou estudiantin des locations touristiques de courte durée.

Cette différenciation reflète une volonté politique assumée de préserver l'offre de logements pour les étudiants et les actifs en mobilité, tout en limitant les effets néfastes de la location saisonnière sur les centres-villes et les zones tendues.

La réintégration des amortissements : une évolution majeure du régime réel 💼

La modification la plus structurante concerne le traitement des amortissements lors de la revente du bien. Entrée en vigueur dès 2025, cette mesure impacte l'ensemble des propriétaires relevant du régime réel.

Le mécanisme antérieur

Jusqu'à récemment, les investisseurs en LMNP bénéficiaient d'un double avantage remarquable. Durant la phase d'exploitation, l'amortissement du bien permettait de réduire substantiellement, voire d'annuler, la base imposable des revenus locatifs. Lors de la revente, la plus-value était calculée selon le régime des particuliers, sans réintégration des amortissements pratiqués. Ce mécanisme constituait l'un des principaux attraits du statut LMNP.

Le nouveau calcul de la plus-value

Désormais, les amortissements déduits pendant la période de location sont réintégrés dans le calcul de la plus-value lors de la cession du bien. Concrètement, prenons l'exemple d'un bien acquis 200 000 euros et pour lequel 60 000 euros d'amortissements ont été pratiqués sur dix années. Avant la réforme, la plus-value correspondait simplement à la différence entre le prix de vente et le prix d'achat initial. Après la réforme, la base de calcul devient le prix d'achat diminué des amortissements réintégrés, augmentant mécaniquement la plus-value imposable.

Les mécanismes d'atténuation

Cette évolution doit toutefois être relativisée par plusieurs éléments importants. L'exonération progressive des plus-values immobilières demeure inchangée. Après 22 ans de détention, l'exonération totale de l'impôt sur le revenu est acquise. Après 30 ans, les prélèvements sociaux sont également exonérés. Une stratégie patrimoniale de long terme permet donc de neutraliser complètement cette mesure.

Par ailleurs, certaines situations permettent d'éviter totalement l'imposition sur la plus-value : les donations et successions ne génèrent aucune plus-value, l'utilisation du bien comme résidence principale avant sa vente efface la plus-value, et le réemploi du produit de la vente pour l'acquisition de la résidence principale bénéficie également d'un régime favorable.

Pourquoi les résidences étudiantes tirent-elles leur épingle du jeu ? 🏆

Dans ce contexte de réformes, l'investissement en résidences étudiantes présente des caractéristiques particulièrement adaptées aux nouvelles orientations fiscales.

Une location longue durée par nature

Contrairement aux meublés de tourisme, les résidences étudiantes s'inscrivent naturellement dans une logique de location à l'année. Les baux étudiants, généralement conclus pour neuf ou dix mois renouvelables, correspondent parfaitement à la catégorie des locations meublées longue durée que le législateur souhaite préserver. Cette adéquation structurelle protège les investisseurs des durcissements ciblant la location saisonnière.

Un bail commercial sécurisant

L'investissement en résidence étudiante gérée repose sur un bail commercial liant le propriétaire à un exploitant professionnel. Ce montage juridique apporte une sécurisation des revenus considérable. L'exploitant s'engage sur le versement d'un loyer déterminé, indépendamment du taux d'occupation réel de la résidence. Cette garantie contractuelle distingue fondamentalement ce type d'investissement de la location meublée classique.

Des exploitants professionnels reconnus

Les grandes enseignes du secteur des résidences étudiantes disposent d'une expertise éprouvée et d'une solidité financière rassurante. Des groupes comme Nexity Studéa, Réside Études, Les Estudines ou Nemea ont démontré leur capacité à gérer efficacement ces actifs immobiliers tout au long des cycles économiques. Cette professionnalisation du secteur répond pleinement aux objectifs de qualité poursuivis par les pouvoirs publics.

Une demande structurellement forte

La France compte plus de 2,9 millions d'étudiants pour un parc de logements étudiants nettement insuffisant. Cette inadéquation entre l'offre et la demande constitue un facteur de sécurisation majeur pour les investisseurs. Quelle que soit l'évolution de la conjoncture économique, la pression démographique sur le logement étudiant demeure structurellement élevée, garantissant des taux d'occupation excellents.

Le régime réel : toujours le plus performant 📈

Malgré la réintégration des amortissements dans le calcul de la plus-value, le régime réel demeure dans la majorité des cas le choix fiscal le plus pertinent pour les investisseurs en résidences étudiantes.

Le mécanisme de l'amortissement

Le régime réel permet de déduire annuellement une fraction de la valeur du bien immobilier, correspondant à sa dépréciation théorique. Le taux d'amortissement oscille généralement entre 2 % et 3,5 % par an selon la durée retenue (entre 25 et 40 ans). Cette déduction s'ajoute aux charges réellement supportées : intérêts d'emprunt, frais de gestion, assurances, travaux d'entretien, honoraires comptables.

L'effacement de la base imposable

Dans de nombreuses configurations, le cumul des amortissements et des charges permet de ramener le résultat fiscal à zéro, voire de générer un déficit reportable. L'investisseur perçoit ainsi des loyers nets d'impôt pendant toute la phase d'exploitation, constituant un rendement réel particulièrement attractif.

Une comptabilité encadrée

Le régime réel impose la tenue d'une comptabilité conforme aux normes en vigueur. Cette obligation génère des frais d'expert-comptable, généralement compris entre 500 et 1 000 euros annuels. Toutefois, ces honoraires sont eux-mêmes déductibles et constituent un investissement rentable au regard des économies fiscales réalisées.

Les projets de réforme encore en discussion ⚖️

Au-delà des mesures déjà adoptées, plusieurs pistes de réforme font encore l'objet de débats parlementaires dans le cadre du Projet de Loi de Finances 2026.

Le plafonnement de l'amortissement

Une mesure envisagée consisterait à plafonner le taux d'amortissement LMNP à 2 % par an, contre 2,5 % à 4 % actuellement pratiqués. Cette restriction réduirait l'avantage fiscal du meublé mais ne le supprimerait pas. Les investisseurs conserveraient la possibilité de déduire l'amortissement, dans des proportions certes moindres.

Le statut de bailleur privé

Le législateur envisage parallèlement la création d'un statut de bailleur privé permettant aux propriétaires de logements nus de bénéficier d'un mécanisme d'amortissement. Les taux évoqués oscillent entre 3,5 % et 5,5 % pour la location vide, potentiellement supérieurs au plafond envisagé pour le LMNP. Cette évolution vise à rééquilibrer l'attractivité fiscale entre location meublée et location nue.

L'harmonisation des régimes

L'objectif politique affiché consiste à rapprocher progressivement la fiscalité de l'immobilier locatif meublé de celle applicable à la location vide. Cette convergence vise à orienter l'investissement locatif vers les logements de longue durée plutôt que vers les locations touristiques de courte durée.

Stratégies d'optimisation pour 2026 et au-delà 🎯

Face à ces évolutions réglementaires, plusieurs stratégies permettent d'optimiser son investissement en résidences étudiantes.

Privilégier la détention longue

La stratégie de détention longue devient plus pertinente que jamais. En conservant son bien pendant 22 à 30 ans, l'investisseur bénéficie de l'exonération progressive des plus-values, neutralisant ainsi l'impact de la réintégration des amortissements. Cette approche patrimoniale transforme la résidence étudiante en véhicule de transmission intergénérationnelle particulièrement efficace.

Optimiser l'acquisition

L'achat de biens déjà loués présente des avantages significatifs. Un lot occupé par un locataire permet d'éviter la vacance locative initiale et de percevoir immédiatement des revenus. Sur une détention de 25 ans, économiser six mois de vacance à l'acquisition représente un gain de trésorerie de plusieurs milliers d'euros.

Anticiper le passage au régime réel

Les investisseurs actuellement au régime micro-BIC doivent anticiper un éventuel basculement vers le régime réel en cas de dépassement des plafonds ou de modification des seuils. Une simulation comparative permet d'identifier le régime le plus avantageux selon sa situation personnelle et d'anticiper les démarches administratives nécessaires.

Diversifier son portefeuille

La constitution d'un portefeuille diversifié, associant plusieurs lots dans différentes résidences et villes universitaires, permet de mutualiser les risques. Cette approche répond également aux objectifs de constitution d'un patrimoine transmissible dans des conditions fiscales optimisées.

Le calendrier des réformes à surveiller 📅

Pour anticiper efficacement, il convient de suivre attentivement le calendrier législatif.

En décembre 2025, le vote définitif du Projet de Loi de Finances 2026 interviendra après les dernières navettes parlementaires entre l'Assemblée nationale et le Sénat. Les dispositions adoptées entreront en application dès le premier janvier 2026.

Pour 2027, les débats parlementaires évoquent une potentielle refonte plus globale de la fiscalité des revenus locatifs, avec une possible fusion des régimes micro-BIC et LMNP. Ces projets demeurent toutefois à l'état d'ébauche.

Conclusion : une opportunité toujours d'actualité 🌟

L'investissement en résidences étudiantes conserve en 2026 l'ensemble de ses fondamentaux attractifs. La demande structurelle de logements étudiants, la sécurisation apportée par le bail commercial, les performances des gestionnaires professionnels et le cadre fiscal du LMNP constituent autant d'atouts pérennes.

Les réformes en cours ciblent principalement les excès de la location touristique de courte durée, épargnant largement les investissements en résidences gérées destinées à l'hébergement estudiantin. Le régime réel demeure particulièrement performant pour optimiser la fiscalité des revenus locatifs, tandis qu'une stratégie de détention longue permet de neutraliser l'impact de la réintégration des amortissements.

Dans ce contexte, l'accompagnement par des professionnels spécialisés revêt une importance accrue. L'analyse personnalisée de chaque situation patrimoniale, la simulation des différents régimes fiscaux et le conseil en structuration juridique permettent d'optimiser son investissement tout en respectant scrupuleusement la réglementation en vigueur.

L'investissement en résidence étudiante demeure ainsi une solution patrimoniale équilibrée, associant rentabilité attractive, sécurisation des revenus et optimisation fiscale. Les évolutions réglementaires de 2026 invitent certes à une vigilance accrue, mais ne remettent nullement en cause la pertinence de ce placement pour constituer ou développer un patrimoine immobilier de qualité.

Article rédigé par ETUDIANT INVEST, spécialiste de l'investissement en résidences étudiantes depuis plus de 20 ans. Pour une étude personnalisée de votre projet d'investissement, contactez nos conseillers experts.

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